Longtemps, dans le monde, la finance classique s’est imposée comme une alternative privilégiée aux besoins de financement des Etats, des entreprises, des particuliers et autres agents économiques. Le système bancaire, les assurances, les marchés financiers, les Private equity continuent d’assurer une place prépondérante dans l’univers mythique de la finance.
A côté de la finance classique, qui domine la place de Dakar, il a été observé, sur les quinze dernières années une émergence de l’industrie de la finance islamique au Sénégal avec l’émission de sukuk par l’Etat du Sénégal sur le marché de la BRVM, l’implantation d’institutions bancaires dédiées à la finance islamique et d’autres initiatives comme les Waqf. Malgré ces efforts, une bonne partie de la population sénégalaise peine encore à accéder aux services financiers islamiques.
Soucieuse de contribuer à promouvoir l’inclusion financière et consciente du rôle essentiel de la microfinance dans le financement de l’activité économique et de l’autonomisation financière des acteurs économiques, la BNDE, dans le cadre d’une politique d’innovation et de diversification de ses activités, a lancé Al Rahma, une filiale spécialisée dans la microfinance islamique avec pour objectifs de renforcer l’inclusion financière, promouvoir le financement conforme à l’islam, faciliter l’accès aux services financiers aux acteurs de l’économie social et solidaire.
Al Rahma ambitionne de se positionner comme un acteur incontournable sur le marché de la finance islamique au Sénégal et un partenaire de confiance pour accompagner les agents économiques dans le cadre de leurs recherches de financements. Aujourd’hui, recourir à la microfinance islamique n’est plus un choix, c’est une nécessité pour ceux-là qui sont épris des principes et règles de la finance islamique, notamment l’interdiction de perception et/ou de versement d’intérêt, la prohibition de l’incertitude et de la spéculation ainsi que l’obligation d’adosser le financement à des actifs tangibles.
La microfinance islamique est plus qu’un simple mécanisme de financement, c’est une réponse adaptée au contexte socio-culturel. En effet, le Sénégal est un pays constitué à 95% de personnes de confession musulmane. Cette particularité nourrit un réel besoin primordial chez les Sénégalais d’accéder à des services financiers conformes aux
préceptes de l’islam. La microfinance islamique, en raison de son approche solidaire et moins spéculative, apparait ainsi comme une solution aux limites de la microfinance classique avec ses taux d’intérêt souvent jugés élevés par certains usagers.
Le choix d’une microfinance islamique comme Al Rahlma offre de réelles opportunités aux clients. Qu’il s’agisse de personnes physiques, morales ou d’institutions, la filière de la BNDE propose un éventail de formes de financements : Fonds de roulement, Trésorerie, Équipements, Immobilier, Financements participatifs, Financements participatifs.
La microfinance islamique, au-delà de sa mission de favoriser un développement plus éthique, contribue également au renforcement de l’inclusion financière au Sénégal. C’est aussi une opportunité et une solution pour les ménages à faibles revenus qui, pour des raisons religieuses, refusent d’accéder aux institutions financières classiques. Face à la rigidité des procédures bancaires et à l’exigence de garanties souvent hors de portée des jeunes entrepreneurs et des ménages, la microfinance islamique se révèle comme une alternative au besoin de financement de ces acteurs qui jouent un rôle essentiel dans l’économie nationale. Dans cette même dynamique, le secteur informel, un des mallions fondamentaux du système économique, trouve, à travers les services de la microfinance islamique, un moyen efficace et flexible pour accéder à des financements.